lundi 15 avril 2013

Les mous du volant

Le volant d'origine rapiécé (à gauche) et le remplacement (à droite).
Le volant de la 504, c'est un furieux goût de "seventies" au caoutchouc, un énorme cerceau noir qui remplit bien les mains. Quand on l'agrippe après avoir tenu les commandes d'une voiture plus récente, on est désarçonné par le diamètre de l'engin. On se demande bien ce qui a pu mener Monsieur Peugeot à équiper ainsi ses modèles, puisque les 504, comme toutes les propulsions de la marque au Lion, jouissent d'une direction plutôt légère et démultipliée: de la 203 à la 505, les roues avant, sans cardans de transmission, tournaient comme dans du beurre. Sur ma 504, la direction était en plus assistée! A mon avis, davantage un argument de vente à destination du Yankee moyen (mais fortuné) qui aurait été effarouché par l'absence de cette aide à la conduite, généralisée chez la concurrence, qu'une véritable nécessité.
Gros plan sur les dégâts
Mais revenons à nos moutons noirs: le volant de ma 504 était, comme le reste des caoutchoucs (tableau de bord, joints de toit ouvrant), complètement carbonisé par les ultra-violets, au point que l'un des propriétaires précédents l'avait rapiécé avec une gaine en polyester bien épais et crénelé, collé à la super-glue. Les bubons de plastique (ci-contre à gauche) à proximité des branches du volant d'origine laissent entrevoir le cataclysme.



Même plan, volant différent!
Heureusement, lors de mon raid hivernal dans cette casse du New Jersey digne d'une caverne d'Ali-Baba, période disco-new wave, j'ai trouvé un volant en état passable sur un break de 1981 à la carrosserie en cours de désintégration. Identique en tout point au cerceau de ma propre 504, il n'attendait qu'un coup de clé de 13 pour une autre vie!




Et depuis quelques jours, après un décrassage en profondeur, il orne le tableau de bord de la Sochalienne exilée. Il s'est adapté sans le moindre problème et sa jante plus fine permet une bonne prise en main. Avec sa casquette de tableau de bord que l'on dirait neuve et son volant étincelant, prêt à virevolter de virage en virage, la Lionne poursuit sa cure de réhabilitation. Reste encore à trouver une solution au tableau de bord dont le plastique chromé n'a pas résisté à l'outrage des ans ou des rayons du soleil. Un autre chantier en perspective.

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