dimanche 10 mars 2013

Musique! (première partie)

J'ai déjà eu l'occasion de le faire savoir ici, la 504 américaine, à sa livraison voici 16 mois, n'avait pas d'autoradio. Le précédent propriétaire m'avait dit qu'il avait préféré le retirer, car "le danger d'incendie était trop grand" (sic). J'ai décidé de combler cette lacune, mais après avoir ausculté le tableau de bord et son faisceau électrique, j'ai mieux compris la situation: celui qui a possédé et entretenu la Sochalienne ne devait pas être diplômé de génie électrique, tant les fils de l'autoradio, emmêlés, dénudés ou mal raccordés, sont dans un état cauchemardesque.
Bref, pour installer une nouvelle radio, le fameux chantier évoqué plus haut, il a d'abord fallu débroussailler. Je pensais que les voitures de cette génération étaient faciles à démonter et qu'un nouveau faisceau devait être assez rapide à mettre en place. Optimisme du néophyte!
Un appareil neuf depuis 34 ans...
Un petit caprice de puriste: j'ai décidé de ne pas installer de MP3, CD, radio satellite, ni de liaison internet dans la 504, et ai privilégié la technologie de la fin des années 1970. Il me fallait donc un poste à aiguille, avec grandes ondes et FM, et à la rigueur un lecteur de cassettes. Premier miracle, j'ai trouvé sur eBay, pour un prix presque modique, l'engin de mes rêves: un Blaupunkt Detroit de 1979, le nec plus ultra de l'époque, couramment installé sur les Porsche et Mercedes. Et deuxième miracle, l'appareil était neuf, jamais ouvert, encore dans sa boîte d'origine avec tous ses accessoires de montage!

Qualité française, Môssieur!
Mais évidemment, une 504 fabriquée à Sochaux et vendue en Californie ne pouvait rien faire comme les autres, et l'ouverture du tableau de bord s'est révélée trop étroite d'un millimètre pour laisser entrer l'autoradio. J'avais déjà rencontré une situation identique il y a 20 ans sur ma première voiture, une Renault 18. Il avait alors fallu jouer de la râpe pour rogner le plastique superflu. Mais fidèle à sa réputation bourgeoise et solide, la 504 réserve à sa console centrale du bel acier de 0,5 mm, impossible à attaquer sans scie à métaux. Il m'a fallu deux bonnes heures pour finir ce travail. Félicitations rétroactives aux comptables de Peugeot qui n'ont pas lésiné sur la qualité.
Bref: le poste est installé, et il se marie plutôt bien avec le reste du tableau de bord. Mais vu l'état des fils, j'ai préféré tout reprendre à zéro, et le câblage n'est pas encore effectué. La 504 va-t-elle bientôt faire résonner de nouveaux sons barbares dans le quartier, ou bien être victime du darwinisme stéréophonique et finir en tas de cendres? Vous le saurez dans un prochain épisode.

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