jeudi 21 novembre 2019

Toujours vivante, toujours sur ses roues

Sacrée image que cette 504 capturée tout récemment dans les rues de Brooklyn à New York! (postée sur la page Facebook de Peugeot of North America). Quarante ans de climat new-yorkais ne l'ont pas arrangée, mais sa simple présence en dit beaucoup sur la résistance du bestiau.


lundi 30 septembre 2019

Réveil de jumelle

De temps en temps, il y a des nouvelles qui font chaud au coeur sur la page Facebook des passionnés de Peugeot en Amérique du Nord, un cercle d'amateurs surtout de 403, 404, 504 et 505. Ainsi, la semaine dernière, un des membres, Bryen, montrait des photos de la sortie de léthargie d'une 504 diesel américaine (tiens) bleue (tiens, tiens) de 1979 (tiens, tiens, tiens!). A en juger par les passages de roue arrière, bien mangés par l'humidité du Pacific Northwest, puisque la voiture semble être du côté de l'Idaho ou de l'Etat de Washington, Bryen va avoir du travail de carrosserie, mais en tout cas l'Indénor a pétaradé sans problème au démarrage. Photos reproduites avec la permission de leur auteur. (Mise à jour du 14 octobre: la 504 de Bryen ressemble encore plus à la nôtre depuis qu'elle a des jantes 15 pouces de 505 turbo. Et il paraît qu'elle roule très bien!)








Photos Bryen Goheen



jeudi 21 mars 2019

Dis tonton (d'Amérique), pourquoi tu tousses?

En ces temps de lutte contre le réchauffement climatique, de chasse aux particules et de "diesel bashing" à tous les étages, ne croyez pas que nous ne nous sentions pas concernés. Il suffit de se tenir à proximité de la 504 yankee et d'être doté d'un nez et de poumons pour se rendre compte que depuis 40 ans, les techniques de dépollution ont fait de gros progrès. A quel point? Un voyage récent sous le capot nous a à la fois renseignés et édifiés. Car au dessus de la batterie se trouve un très intéressant autocollant réglementaire, apposé à la demande des autorités américaines, en l'occurrence l'EPA, l'agence de protection de l'environnement.


On y lit qu'en 1979 la voiture était homologuée, par mile parcouru (1,609 km), pour 2 grammes d'oxyde d'azote. Les NOx sont des émanations dangereuses pour la santé et l'environnement sur lesquelles Volkswagen a triché en 2015, provoquant un scandale mondial et le début de la fin du diesel de grande diffusion dans les gammes européennes (et sa quasi mort dans les concessions américaines, hors SUV et pick-ups). La 504 était en outre censée émettre 15 grammes par mile d'oxydes de carbone (CO), et 1,5 gramme d'hydrocarbures imbrûlés (HC), soit dans les limites réglementaires de l'époque. Or, celles-ci ont depuis spectaculairement évolué: la norme de NOx aux Etats-Unis, en 2009, était en effet de 0,07 gramme par mile, soit... 28 fois moins que ce qu'émettait notre brave Peugeot 30 ans plus tôt.


Côté Europe, une rapide règle de trois permet de comparer les émissions de la 504 diesel avec celles de sa lointaine descendante, la 508. En gros, la Sochalienne historique pollue 18 fois plus! Avant que vous ne nous tombiez dessus, sachez que fort heureusement, la 504 yankee ne roule pas tous les jours, très loin de là, et surtout pas au centre d'agglomérations denses. Mais il est évident que les progrès en matière de lutte contre la pollution ont été très nets ces quatre dernières décennies, même s'il est patent qu'il reste beaucoup à faire pour respirer sans stress.

mercredi 13 février 2019

Choqués par les pare-chocs

Lorsque des Européens voient notre 504 américaine pour la première fois, ça ne manque jamais: ils remarquent tout de suite les pare-chocs, aussi imposants que noirs, qui défigurent ornent les deux extrémités de la silhouette d'une voiture par ailleurs familière. "C'est un custom?", demandent certains; "Vraiment moche", décrètent les moins hypocrites; "Je préfère les lames inox", affirment les spécialistes de l'acier franc-comtois. Pour faire court, disons que ces accessoires sont "polarisants". Les 504 européennes, de 1968 à 1983, ont reçu des protections étincelantes s'intégrant harmonieusement au dessin de Pininfarina, et la différence est frappante, ci-contre à gauche.

Les versions américaines et canadiennes, elles, ont eu droit aux tristement célèbres "5 mph bumpers" rendus obligatoires à partir de 1974. L'idée de la loi sur "l'information et les économies relatives aux véhicules à moteur" de 1972, promulguée par le président Richard Nixon, était de limiter les coûts des réparations dues à de petits chocs. Les phares et autres accessoires de sécurité devaient sortir intacts d'un accident à 5 miles par heure, soit quelque 8 km/h. Conséquence, toutes les voitures se sont retrouvées du jour au lendemain affublées d'énormes et lourdes poutres s'intégrant avec plus ou moins de bonheur au design général. Les Allemandes, et en particulier les Mercedes, en ont souffert, comme le montre le coupé de 1975 à droite.

Pourtant, les 504 américaines ont d'autres atouts, à commencer par leurs doubles phares avec entourage chromé, autre héritage d'une réglementation américaine tatillonne, mais aussi de nombreuses pièces d'accastillage brillantes spécifiques, tels les logos "Peugeot" calligraphiés sur les ailes avant, les monogrammes "Diesel" à l'apparence très anguleuse, dans la lignée du "lion" Peugeot des années 1960-1970. Il faudrait concilier le meilleur des deux mondes, l'ancien et le nouveau. Et cette quadrature du cercle a une solution: les premiers millésimes! Entre 1970 et 1973, les quelques milliers de 504 arrivées sur le sol américain bénéficiaient encore des pare-chocs de dimension raisonnable. Le problème est que ces premières versions sont aujourd'hui rares, ravagées par la rouille et le découragement de leurs anciens propriétaires. On en trouve encore de temps en temps, préservées par miracle des ultraviolets et de l'oxydation, comme ce modèle vendu en juin 2018 sur "Bring a Trailer", pour une bouchée de pain. La tentation de "rétro-équiper" notre modèle de 1979 de beaux pare-chocs à l'ancienne est là, mais le gain esthétique se traduirait aussi par une perte d'authenticité et d'originalité.

mardi 12 février 2019

Make this Peugeot great again

Oui, rendons de la splendeur à la Peugeot américaine. Depuis un certain temps, la 504 transfuge des Etats-Unis hibernait sous une bâche, après avoir refusé de démarrer. Le rythme effréné de la vie moderne n'aidant pas, ce n'est que par un pâle après-midi de février que j'ai pu faire intervenir l'homme de l'art, muni d'une batterie portative. Et qu'arriva-t-il? La 504 s'ébroua et prit vie du premier coup, après les 25 secondes de préchauffage réglementaire! Il faudra tout de même remplacer un accumulateur qui était déjà en place il y a plus de sept ans.
Se déplaçant donc par ses propres moyens, la Sochalienne est partie en carénage, car il est déjà temps de goûter aux plaisirs du contrôle technique. L'occasion aussi d'effectuer une vidange, de réparer des clignotants qui avaient rendu les armes lors de la grande transhumance de 2017, de peaufiner les réglages des essuie-glaces et du frein à main, et de tenter de corriger la fâcheuse tendance du modèle à la surchauffe par plus de 15°C ambiants.
Car 2019 verra la 504 tout juste quadragénaire (elle est sortie en février 1979 d'une célèbre usine du Doubs) reprendre la route avec ardeur, c'est promis.