vendredi 22 juillet 2016

"A 99% parfaite"


Oublions. Oublions les années 1980, marquées par le déclin commercial de Peugeot aux Etats-Unis. Oublions le début des années 1990, quand le Lion s'enfuit d'Amérique du Nord, la queue entre les pattes et la crinière mangée aux mites. Oublions même la deuxième moitié des années 1970, l'"ère du malaise" automobile chez l'Oncle Sam sur fond de crise pétrolière et de normes antipollution mal gérées par les constructeurs. Et revenons en 1970 et 1971.
Ces années-là, les références de la presse nord-américaine Motor Trend, Car & Driver et Road Test découvrent la Peugeot 504, fraîchement débarquée du bateau du Havre. Et les vieux routiers du journalisme sur quatre roues sont séduits. Que l'on en juge: "une leçon sur ce que veut dire la tenue de route à l'européenne", "on pourrait se perdre sur les sièges arrière tant il y a de la place", "les constructeurs américains feraient bien de s'en inspirer" (Motor Trend); "une instrumentation exceptionnellement bonne", "une de ces rares voitures qui semble toujours obéir au doigt et à l'oeil", "un freinage très impressionnant" (Car & Driver); "finition extérieure excellente", "confort des sièges formidable", "une des meilleures boîtes de vitesses du genre" (Road Test).
Quelques reproches toutefois étaient opposés par les essayeurs d'il y a 46 ans à la 504, jeune Française en habits italiens (Pininfarina, what else?): les sièges en skaï peu "respirants", des détails de finition intérieure un peu légers et un certain manque de puissance par rapport aux capacités du châssis. "Nous aimons énormément la Peugeot. A ce prix et vu ce pour quoi elle est prévue, elle est à 99% parfaite (...) seul un perfectionniste en demanderait plus", concluait toutefois Car & Driver. De quoi nourrir des regrets quant à la suite des (més)aventures de Peugeot sur le continent.

(Image et source via CurbsideClassic)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire