Apparemment domicilié dans une anomalie du continuum espace-temps de Long Island près de New York depuis l'administration Carter, cet exemplaire affichait moins de 100 000 km au compteur, une carrosserie d'une propreté clinique et un intérieur étincelant (cliquez sur les images, c'est époustouflant) qui m'a donné une sévère crise de jalousie. Une voiture suffisament unique pour avoir attiré l'attention des chasseurs d'autos rares ou insolites du site Bring A Trailer et de quelque 90 commentateurs qui, pour une fois, n'ont eu presque que des choses positives à dire sur les 504!
Hélas, cet intérêt n'a été qu'académique, car la Lionne en question, si elle a attiré 15 enchérisseurs, n'a pas atteint la réserve fixée par le vendeur. Le prix d'une 504 plus que parfaite aux Etats-Unis en l'état actuel des choses serait donc de 5 350 dollars. Pas de quoi encore rentabiliser une restauration scrupuleuse de la mienne, si tant est que les considérations économiques entrent en ligne de compte. Entre l'épave san-franciscaine et la star new-yorkaise, le juste milieu pour une Lionne en état de marche et pas ravagée par le tin worm, le "ver de fer" comme les Américains surnomment la rouille, semble être illustré par une troisième 504 proposée récemment sur eBay (photo en bas à droite).
Un modèle manuel, diesel, d'origine californienne. A part la transmission et les jantes alliage, il s'agit d'une quasi-jumelle du modèle qui dort dans mon garage (1978, 200 000 km au compteur). Vingt enchérisseurs sur eBay pour cet exemplaire stocké dans le New Jersey par un revendeur professionnel, mais le prix n'a pas dépassé 2 915 dollars, soit encore une fois sous la réserve. Les vendeurs de 504 seraient-ils trop gourmands, ou surestimeraient-ils l'intérêt pour des voitures largement tombées dans l'oubli sur le continent nord-américain?
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