mardi 17 juin 2014
La période des grands départs
Fabriquée à Sochaux et vendue neuve en Californie en 1979, passée par l'Ohio en 2003, emmenée au Maryland en 2011, notre 504 a déjà connu bien des tribulations. Elle ne s'arrête pas en si bon chemin: dans quelques jours, elle entrera dans un conteneur, destination... la France Môssieur! La deuxième vie de la Lionne se déroulera à terme en région parisienne. Mais entre-temps, il faudra passer le parcours d'obstacle de l'homologation. Ce processus réputé long et contraignant ne démarre pas trop mal puisque Peugeot m'a fourni un certificat de conformité partiel, premier sésame pour une immatriculation française. Chronique de ces nouvelles aventures ici dans les mois à venir!
samedi 26 avril 2014
Ca redémarre comme une fleur
Après une longue trêve hivernale, la 504 yankee a repris du service en ce printemps washingtonien, qui ne déçoit pas: les cerisiers et magnolias se parent de couleurs chatoyantes. L'occasion de clichés sous les frondaisons. Les prochaines semaines vont voir le programme s'accélérer pour l'avenir de la Sochalienne. Ne zappez pas!
samedi 28 décembre 2013
Le mazout sans aucun doute
"S'il existait une voiture que vous pourriez garder toute votre vie, elle aurait sans doute ce moteur" |
jeudi 16 mai 2013
Nous restons sur la réserve
De temps à autre, une 504 émerge dans les petites annonces en Amérique du nord. Cas de figure les plus fréquents: sur la côte Est, un tas de rouille exemplaire nécessitant quelques travaux de carrosserie, et dans l'Ouest, une peinture et un intérieur totalement incinérés à retoucher, comme celle ci-contre (non roulante), récemment mise en vente à San Francisco mais qui n'a pas dépassé les 900 dollars. C'est donc avec un intérêt teinté d'incrédulité que les quelques amateurs restants de Sochaliennes des seventies ont vu débarquer la semaine dernière sur eBay USA une 504 essence manuelle de 1979 de première main et en état mieux que neuf.
Apparemment domicilié dans une anomalie du continuum espace-temps de Long Island près de New York depuis l'administration Carter, cet exemplaire affichait moins de 100 000 km au compteur, une carrosserie d'une propreté clinique et un intérieur étincelant (cliquez sur les images, c'est époustouflant) qui m'a donné une sévère crise de jalousie. Une voiture suffisament unique pour avoir attiré l'attention des chasseurs d'autos rares ou insolites du site Bring A Trailer et de quelque 90 commentateurs qui, pour une fois, n'ont eu presque que des choses positives à dire sur les 504!
Hélas, cet intérêt n'a été qu'académique, car la Lionne en question, si elle a attiré 15 enchérisseurs, n'a pas atteint la réserve fixée par le vendeur. Le prix d'une 504 plus que parfaite aux Etats-Unis en l'état actuel des choses serait donc de 5 350 dollars. Pas de quoi encore rentabiliser une restauration scrupuleuse de la mienne, si tant est que les considérations économiques entrent en ligne de compte. Entre l'épave san-franciscaine et la star new-yorkaise, le juste milieu pour une Lionne en état de marche et pas ravagée par le tin worm, le "ver de fer" comme les Américains surnomment la rouille, semble être illustré par une troisième 504 proposée récemment sur eBay (photo en bas à droite).
Un modèle manuel, diesel, d'origine californienne. A part la transmission et les jantes alliage, il s'agit d'une quasi-jumelle du modèle qui dort dans mon garage (1978, 200 000 km au compteur). Vingt enchérisseurs sur eBay pour cet exemplaire stocké dans le New Jersey par un revendeur professionnel, mais le prix n'a pas dépassé 2 915 dollars, soit encore une fois sous la réserve. Les vendeurs de 504 seraient-ils trop gourmands, ou surestimeraient-ils l'intérêt pour des voitures largement tombées dans l'oubli sur le continent nord-américain?
Apparemment domicilié dans une anomalie du continuum espace-temps de Long Island près de New York depuis l'administration Carter, cet exemplaire affichait moins de 100 000 km au compteur, une carrosserie d'une propreté clinique et un intérieur étincelant (cliquez sur les images, c'est époustouflant) qui m'a donné une sévère crise de jalousie. Une voiture suffisament unique pour avoir attiré l'attention des chasseurs d'autos rares ou insolites du site Bring A Trailer et de quelque 90 commentateurs qui, pour une fois, n'ont eu presque que des choses positives à dire sur les 504!
Un modèle manuel, diesel, d'origine californienne. A part la transmission et les jantes alliage, il s'agit d'une quasi-jumelle du modèle qui dort dans mon garage (1978, 200 000 km au compteur). Vingt enchérisseurs sur eBay pour cet exemplaire stocké dans le New Jersey par un revendeur professionnel, mais le prix n'a pas dépassé 2 915 dollars, soit encore une fois sous la réserve. Les vendeurs de 504 seraient-ils trop gourmands, ou surestimeraient-ils l'intérêt pour des voitures largement tombées dans l'oubli sur le continent nord-américain?
lundi 15 avril 2013
Les mous du volant
Le volant d'origine rapiécé (à gauche) et le remplacement (à droite). |
Gros plan sur les dégâts |
Même plan, volant différent! |
Et depuis quelques jours, après un décrassage en profondeur, il orne le tableau de bord de la Sochalienne exilée. Il s'est adapté sans le moindre problème et sa jante plus fine permet une bonne prise en main. Avec sa casquette de tableau de bord que l'on dirait neuve et son volant étincelant, prêt à virevolter de virage en virage, la Lionne poursuit sa cure de réhabilitation. Reste encore à trouver une solution au tableau de bord dont le plastique chromé n'a pas résisté à l'outrage des ans ou des rayons du soleil. Un autre chantier en perspective.
Libellés :
considérations,
intérieur,
pièces,
Restauration
dimanche 14 avril 2013
Bougeons sous les bourgeons
Reste à maîtriser le bruit effroyable de l'ouverture, pour l'instant une entreprise sans succès malgré quelques gouttes d'huile au silicone étalées sur les rails. Et j'ai bien peur que la poignée du toit me reste dans les mains un de ces jours, encore une quête du Graal à venir pour en trouver une de meilleure tenue (photo ci-contre).
vendredi 12 avril 2013
Luxe et volupté
Le saviez-vous? Ma Peugeot 504 diesel est une voiture de luxe. Je ne parle pas du luxe de la version injection et intérieur cuir, objet statutaire de la France giscardienne. Ce luxe somme toute frugal n'a rien à voir avec celui du marché américain, où depuis les années 1950, les acheteurs sont habitués aux vitres électriques, à la direction assistée et à l'air conditionné. D'où la débauche d'équipements (pour l'époque) dont Sochaux dotait sa berline aux Etats-Unis. Mais tout cela a un coût, et la 504, à la fin des années 1970, s'affichait neuve à un prix respectable: près de 10 000 dollars pour une version diesel automatique comme la mienne.
C'était 25% de plus qu'un modèle dit "de luxe" des trois grands de Detroit, comme la Ford LTD (photo de gauche), qui fait près d'un mètre supplémentaire de long et pèse quasiment le double! Et la 504 était même plus chère que les rares berlines diesel des constructeurs locaux, telle l'Oldsmobile Delta 88 (au passage, une catastrophe ambulante). Comme toujours dans ces cas-là, les équipes publicitaires ont dû faire preuve de créativité. "Vous pouvez payer un peu plus pour une voiture qui reste en un seul morceau", explique cette campagne du milieu des années 1970. Bien sûr, 34 ans d'inflation sont passés par là, et 10 000 dollars d'aujourd'hui ne suffiraient pas à payer la moins chère des voitures neuves aux Etats-Unis.
Mais pour donner un peu de perspective, en données constantes Peugeot demanderait aujourd'hui presque... 35 000 dollars pour une 504. A ce prix-là en 2013 on peut avoir une Ford Taurus, le plus gros modèle de la marque à l'ovale bleu, en version suréquipée (ci-contre à droite).
Alors, pourquoi la 504 diesel s'est-elle finalement assez bien vendue en Amérique du Nord? A cause des crises pétrolières des années 1970, qui ont conduit les pouvoirs publics à accepter l'arrivée de modèles moins gourmands en carburant, dont des importations européennes. Et à ce jeu-là, la 504 constituait un véritable cadeau! Jugez-en: la Mercedes 240 D, un peu plus grande que la 504 diesel, un tout petit peu plus puissante mais pas moins bien équipée, s'affichait au prix délirant de 16 000 dollars, soit plus de 50 000 dollars de 2013.
On comprend donc la stratégie marketing de Peugeot, qui n'hésitait pas à se qualifier de "Mercedes français" (sic) dans une autre campagne destinée à séduire les acheteurs américains. "Un autre genre de voiture de luxe", en effet.

Mais pour donner un peu de perspective, en données constantes Peugeot demanderait aujourd'hui presque... 35 000 dollars pour une 504. A ce prix-là en 2013 on peut avoir une Ford Taurus, le plus gros modèle de la marque à l'ovale bleu, en version suréquipée (ci-contre à droite).
Alors, pourquoi la 504 diesel s'est-elle finalement assez bien vendue en Amérique du Nord? A cause des crises pétrolières des années 1970, qui ont conduit les pouvoirs publics à accepter l'arrivée de modèles moins gourmands en carburant, dont des importations européennes. Et à ce jeu-là, la 504 constituait un véritable cadeau! Jugez-en: la Mercedes 240 D, un peu plus grande que la 504 diesel, un tout petit peu plus puissante mais pas moins bien équipée, s'affichait au prix délirant de 16 000 dollars, soit plus de 50 000 dollars de 2013.
On comprend donc la stratégie marketing de Peugeot, qui n'hésitait pas à se qualifier de "Mercedes français" (sic) dans une autre campagne destinée à séduire les acheteurs américains. "Un autre genre de voiture de luxe", en effet.
Inscription à :
Articles (Atom)